Présentation

Norberto Pedreira

Guitariste et compositeur

Ça fait deux bonnes décennies que Paris recèle un authentique bien musical titilleur d’oreilles. Son auteur, je dirais même artisan facteur, s’appelle Norberto Pedreira. Avec les six cordes de sa guitare il tisse en toute discrétion un monde de délicatesses souvent puisées dans son Argentine natale, et toujours empreinte de son Paris d’adoption.

Jazz mais-pas-que…, aux confins du classique, bien au-delà de tout folklore latino, s’échappant aussi –avec élégance- de l’imagerie tango , el señor Pedreira enfile avec retenue les perles d’une planète redessinée à son image, en témoignent quatre albums semés en presque vingt ans, « Viajes », « Otras Imágenes », « Cuarenta Años », « Siluetas Porteñas ». Et un cinquième, « A la vida », tout juste paru, avec ses complices au long cours, Daniel Diaz (basse) et Javier Estrella (percussions).

Durant ces années fin de siècle et début du nouveau, Norberto Pedreira a dispensé son art auprès d’artistes les plus divers,es compatriotes Raúl Barboza, César Stroscio, Juan Carlos Cáceres, Haydée Alba mais aussi Olivier Manoury, Georges Moustaki ou la brésilienne Cristina Azuma.

Auprès de ceux-là et bien d’autres, il a aussi appréhendé d’autres mondes. Ceux qui transparaissent dans cette ode… à la vie ! Dans ce disque, justement, plusieurs thèmes du sérail (de Norberto Pedreira lui-même ou de Daniel Diaz), deux relookings de thèmes patrimoniaux : « La Javanaise » de notre Gainsbourg » et le sublime « Nocturna » d’un grand du tango, Julián Plaza. Plus une musique qui à elle seule synthétise les gourmandises de Norberto Pedreira, « petit choro auvergnat » entre chorinho (le swing do Brasil) et terroir de… « chez nous ».

Un chez nous qui est aussi chez lui. De Buenos Aires à Paname, sans tapage, il suggère les contours d’un plus-que-jazz empruntant aux deux hémisphères. Longue vie… a la vida !!!

Rémy Kolpa Kopoul

ConneXionneur

Radio Nova - Paris